Le Saviez-vous :

les Puces

des envahisseurs de notre habitat

Les puces visibles sur le corps de votre animal sont des puces adultes et ne représentent qu’une petite portion du nombre total de puces. Elles ne sont que la partie visible de l’iceberg.

95% des puces sont en développement dans votre environnement ! Elles sont invisibles à l’oeil nu (œufs, larves…). Il est donc primordial de traiter son animal contre les puces visibles mais aussi de prévenir les infestations en traitant votre maison.

Description du parasite

La puce est un insecte, de couleur brun foncé ou brun rougeâtre, de quelques millimètres (1 à 8) de long, avec un corps aplati latéralement, et sans ailes.

Des capacités physiques hors normes : les pattes arrière des puces sont si puissantes qu’elles peuvent sauter à des distances allant jusqu’à 200 fois la taille de leur corps, jusqu’à 20 cm à la verticale et jusqu’à 41 cm à l’horizontale. A l’échelle de l’homme, un saut de puce correspondrait à la hauteur de la tour Eiffel !

Les puces passent par quatre stades de développement : œuf, larve, nymphe et adulte. Leur cycle de développement prend de 2 semaines à plusieurs mois, selon l’espèce, la température, l’humidité et l’accès à la nourriture.

Ce sont des parasite hématophages (qui se nourrissent de sang), qui parasitent l’Homme et les animaux.

Il existe plusieurs espèces de puces chez le chien ou le chat. Mais c’est Ctenocephalides felis, dite puce du chat, qui est la plus fréquemment retrouvée aussi bien sur nos chats que sur nos chiens !

En quelques semaines elles sont des milliers

La puce peut pondre 30 œufs par jour en moyenne et ce pendant 50 jours.

Ces œufs roulent et tombent sur le sol. En quelques jours à peine, ces œufs éclosent et donnent naissance à des larves mobiles.

Ces larves craignent la lumière (lucifuge). Elles se nourrissent de déjections, de débris alimentaires… ainsi que d’oeufs de taenia (la larve est alors infectée). Dans une maison, les endroits les plus propices au développement des larves sont les chambres à coucher et le salon, et surtout les pièces dont le plancher est couvert de tapis ou fait de planches de bois mal ajustées.

Après deux mues, elles vont s’entourer d’un cocon qui leur permet de survivre jusqu’à 6 mois dans la maison même en hiver.

Le froid et le gel sont normalement néfastes pour les puces. Les températures inférieures à 3 °C tuent les puces en moins de 10 jours… sauf les nymphes entourées de ce cocon protecteur et se trouvant dans un endroit à l’abri de ces basses températures.

Lors de conditions favorables pour elles (chaleur, vibrations sur les lames d’un parquet, CO2…), chaque cocon se développe en puce adulte. c’est ce qui explique les invasions de puces au retour de vacances (retour des stimuli qui entrainent l’éclosion en masse).

Le cycle de la contamination reprendra si aucun traitement n’est effectué.

La période maximale de ponte, et donc de présence de puces, commence au printemps, mais le risque perdure toute l’année dans nos régions tempérées. Il est donc nécessaire de traiter régulièrement vos chiens et chats.

Comment nos animaux les attrapent-ils ?

La transmission des puces se fait :

  • soit par contact avec d’autres animaux porteurs de puces,
  • soit en passant dans un environnement infesté (pièce, fauteuil, tapis..) où les pupes éclosent et donnent naissance aux puces adultes.. Par exemple, des chats errants ou autres animaux sauvages peuvent contaminer la terrasse d’une résidence, laquelle contamine ensuite les animaux de la maison.

Nous rappelons que seules 5 % des puces se retrouveront sur votre compagnon : le reste, c’est-à-dire des milliers d’œufs, de larves, de nymphes, sont éparpillés dans l’environnement. Autrement dit, si vous trouvez une puce sur votre animal, il y en a probablement une centaine pas loin !

Répercussions sur la santé de nos animaux

Trois ou quatre fois par jour, elles piquent l’animal et absorbent des quantités de sang impressionnantes pour leur taille. Les puces sont tellement voraces qu’elles peuvent prélever jusqu’à 15 fois leur poids en sang chaque jour, en plusieurs petits repas.

Loin d’être inoffensives, elles causent des démangeaisons, mais peuvent aussi déclencher des dermatites allergiques chez le chien, le chat et même l’Homme et, dans des cas extrêmes, de l’anémie. Elles peuvent transmettre différentes maladies et, dans certains cas, le ver solitaire, autant chez les animaux que chez l’être humain.

  • L’allergie, appelée souvent DAPP (Dermatite Allergique aux Piqures de Puces) : Les premiers signes d’une allergie se manifestent par des démangeaisons intenses. Apparaissent ensuite de petites rougeurs sur la peau autour du site des piqûres, rougeurs qui se transforment ensuite en papules. Chez l’être humain, la puce pique surtout aux chevilles durant le jour, mais la nuit, toutes les parties du corps peuvent être atteintes. Chez les animaux, les sites les plus affectés sont la croupe vers la queue, la ligne du dos, les flancs et l’abdomen. Ils se grattent continuellement, la peau rougit, devient irritée, s’épaissit et les poils tombent. Les papules peuvent ensuite s’infecter si elles ne sont pas traitées à temps.
  • Le Taenia : les puces peuvent transmettre un ver plat : le tænia. La contamination se fait par l’ingestion d’une puce (elle-même contaminée au stade de larve) au cours de la toilette par exemple.
  • L’anémie infectieuse féline : les puces peuvent également transmettre une bactérie de type Hemobartonella felis de son vieux nom, appelée aujourd’hui Mycoplasma spp. (il existe plusieurs espèces de bactéries responsables de cette maladie). Ces bactéries parasitent ensuite les globules rouges et entraînent leur destruction : on parle d’anémie hémolytique.

Comment voir si mon animal a des puces ?

Le principal signe d’alerte est un animal qui se gratte frénétiquement plusieurs fois par jour. Ou un animal dont le pelage frémit souvent sans raison.

Il peut y avoir aussi des problèmes de peau comme signalé plus haut : dépilation, pertes de poils (souvent localisées sur la ligne de dos et vers la queue) avec des boutons, des papules, des croutes…

Il est difficile de voir les puces dans la fourrure d’un animal mais il arrive parfois de voir courir un petit insecte noir très plat : il y a de forte chance que ce soit une puce.

Enfin une autre technique pour confirmer la présence de puces : trouver des « crottes » de puces. Quand la puce est gorgée de sang, elle émet des déjections sous forme de petites taches sombres (contenant de l’hémoglobine) visibles sur la peau, souvent sous forme entortillées, et visible aussi sur les lieux de couchage de votre animal. Si vous avez un doute, un petit test facile peut être réalisé : prenez un peigne pour prélever ces petites taches sombres, déposez-les sur un papier blanc. Mouillez-les un peu et écrasez-les avec le peigne : si vous obtenez de petites tâches rougeâtres, ce sont bel et bien des déjections de puces.

Conseils pratiques

Rien ne vaut la prévention ! N’attendez pas l’infestation !

Il existe de nombreux traitements, que ce soit pour traiter nos compagnons ou pour traiter l’habitat.

Demandez conseil à votre vétérinaire pour choisir le traitement adapté à votre situation.

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