Interventions Chirurgicales

Nous réalisons de nombreuses interventions chirurgicales sur les animaux de ferme et de production.

Les plus courantes sont :

  • les chirurgies de la reproduction : césariennes, castrations
  • les chirurgies abdominales : opérations de caillettes, de caecum, interventions sur les intestins comme les occlusions…
  • les chirurgies du veau : opérations de nombril, chirurgies d’arqure bouleture, opérations d’abouchement intestinal
  • la gestion de plaies

Chez la vache, la césarienne est une des opérations chirurgicales les plus courantes. Elle consiste à faire naitre un veau autrement que par le passage par les voies naturelles de sa mère. Cette intervention est souvent nécessaire lorsque la taille du veau est trop importante par rapport au bassin de sa mère, mais elle peut aussi être décidée quand un vêlage normal se révèle dangereux : anomalie fœtale, non dilatation du col de l’utérus, torsion de l’utérus, présentation postérieure…

Les techniques opératoires ont beaucoup évolué au cours des temps. La technique la plus utilisée actuellement se pratique sur une vache debout, généralement dans le creux du flanc gauche de l’animal. Bien pratiquée, dans des conditions de calme et d’hygiène satisfaisantes, l’opération donne naissance à un veau en bonne forme, et la vache s’en remet rapidement. Même s’il est relativement faible, le risque opératoire existe toujours et il ne faut pas le négliger.

Des problèmes de déplacement de caillette sont régulièrement observés chez les vaches laitières fraîchement vêlées. Le manque d’appétit en serait la cause principale.

Les causes favorisant le déplacement de caillette sont toutefois complexes. Les symptômes sont assez caractéristiques. La caillette se remplit de gaz. Elle ne mange pas son concentré et boude la ration dans les jours qui suivent le vêlage, est attirée par le foin et la paille.

Les vaches grasses, les femelles ayant eu une césarienne ou un vêlage difficile, sont les sujets les plus exposés et à surveiller durant les jours suivant le vêlage.

Les affections ombilicales représentent la 3ème pathologie la plus fréquente des jeunes veaux après les diarrhées et les problèmes respiratoires. Le terme de « gros nombril » regroupe des affections diverses d’origine infectieuses (omphalite et infection plus étendue des vestiges ombilicaux) ou congénitales (hernies).

A la naissance, le cordon ombilical se rompt normalement par étirement à quelques centimètres de la paroi abdominale. Dans la première semaine de vie, la partie externe de l’ombilic sèche, tombe 8-10 jours plus tard, et l’anneau ombilical se ferme. Cependant, cette évolution normale peut fréquemment être perturbée, ce qui engendre soit des infections de l’ombilic, soit des hernies ombilicales. Les veaux présentent alors souvent une masse anormale en partie ventrale de l’abdomen.

Les affections de l’ombilic nécessitant alors une intervention chirurgicale chez le veau sont :

  • L’omphalite est une infection de la partie externe du cordon ombilicale. Elle se produit dans un tiers des cas des infections du cordon.
  • Lors d’omphalophlébite, la veine ombilicale est infectée dans son trajet abdominal. Si l’infection n’affecte pas entièrement la veine ombilicale, son exérèse chirurgicale est possible. Mais la veine ombilicale peut aussi être infectée sur toute sa longueur, jusqu’à son entrée dans le foie.
  • L’omphaloartérite est une affection touchant une ou les deux artères ombilicales. Les artères ombilicales sont rarement les seuls vestiges ombilicaux infectés chez le veau.
  • La hernie ombilicale. Parfois des organes digestifs comme la caillette ou les intestins sont présents dans le sac herniaire. Mais ces hernies ombilicales dites étranglées sont rares chez les bovins. La hernie se caractérise par la présence en région ombilicale d’une masse réductible non douloureuse.

Si la plupart des plaies nécessitent de simples mesures d’hygiène ou des traitements médicaux classiques, certaines sont prises tardivement ou prennent trop d’ampleur et nécessitent alors une intervention chirurgicale.

C’est ce qu’on appelle le parage de plaie, ou le parage d’abcès, qui consiste sous tranquillisation à retirer tous les tissus infectés, voire nécrotiques, pour assainir au mieux les plaies, puis à raviver les parties saines des bords de plaies pour assurer une bonne cicatrisation et à suturer pour refermer celles-ci.

Ces interventions nécessitent ensuite un suivi et des mesures d’hygiène très strictes pour assurer une bonne réussite du traitement.