Interventions Obstétriques

Les interventions en obstétrique sont parmi les plus courantes en pratique rurale. Le plus souvent il s’agit d’aide au vêlage et à la délivrance. En effet, certains vêlages se déroulent avec difficultés.

Parfois certaines manœuvres suffisent pour aider à sortir le veau, d’autres fois des interventions chirurgicales sont nécessaires, comme les césariennes.

La période de vêlage peut être critique et présenter diverses affections pathologiques, comme le renversement ou la torsion de matrice, les fièvres de lait…

Certains vêlages se déroulent avec difficultés : on parle alors de vêlages dystociques. Cette dystocie peut avoir plusieurs origines :

  • les dystocies d’origine maternelle
  • les dystocies d’origine fœtale par disproportion du foetus par rapport à la mère
  • les dystocies par défaut de présentation ou de position

Parfois certaines manœuvres de traction suffisent pour aider à sortir le veau, d’autres fois des interventions chirurgicales sont nécessaires, comme les césariennes.

Le choix de pratiquer une césarienne se fait dans plusieurs cas :

  • en cas de disproportion fœto-maternelle
  • en cas de torsion irréductible de la matrice
  • lorsque le col ne se dilate pas
  • si le défaut de posture/position du veau est trop délicat

Le veau, une fois sorti, doit ensuite être réanimé et bénéficie de soins néonataux.

Le renversement de matrice est un prolapsus utérin. Ce phénomène entraîne la sortie, partielle ou totale, de l’utérus suite au vêlage. Ce dernier se présente de ce fait retourné (face interne) et laisse apercevoir les cotylédons (surface d’échange entre le placenta et l’utérus, ressemblant à des « boutons de pression »).

Plus souvent rencontré chez les vaches allaitantes, on peut dans de rares cas l’observer chez les vaches laitières et petit ruminants.

L’intervention consiste alors à remettre la matrice en place, et à poser des dispositifs particuliers (une bande de Buhner ou des épingles) permettant d’éviter qu’elle ne se renverse à nouveau. Cependant les récidives peuvent être fréquentes quand même.

Les torsions de matrice ne sont pas rares. Ce phénomène a lieu aux alentours du vêlage.

L’utérus est séparé en deux cornes. Durant toute la durée de la gestation, le foetus est niché du même côté : la corne «portante» de l’utérus est par conséquent beaucoup plus volumineuse et plus lourde que le côté «non portant». Un net déséquilibre s’installe. Lorsque le vêlage devient imminent, sous l’effet des hormones, la corne utérine qui abrite le foetus, de poids important, bénéficie subitement d’une grande liberté de mouvement, processus permettant normalement de faciliter le vêlage.

Mais dans certains cas, elle peut basculer sur le côté et se retourner, avec la totalité de son contenu. Si, de surcroît, la vache souffre de faiblesses au niveau des ligaments, une torsion arrive alors.

La fièvre vitulaire peut se définir comme une hypocalcémie brutale qui survient au moment du part (24 heures avant jusqu’à 48 heures après le vêlage). Elle est la conséquence d’un retard dans la mise en place des mécanismes régulateurs de la calcémie.

Les manifestations cliniques vont d’une simple baisse d’appétit et de production au coma vitulaire mortel. Toute vache froide ou couchée doit faire l’objet d’une attention particulière : prise de la température, examen du lait et de la mamelle et examen des bouses.

Le traitement de la fièvre de lait doit être mis en place précocément pour avoir le maximum de chances de réussir. Il consiste essentiellement en l’administration de calcium par voie orale ou intramusculaire lors des cas peu sévères, et au recours à la perfusion intraveineuse lorsque la vache est couchée avec une complémentation en phosphore.

Si la fréquence d’apparition de fièvres de lait dépasse les 5 % du cheptel, des mesures de correction du rationnement des vaches taries pourront être entreprises. Nous veillerons alors à couvrir les besoins minéraux des vaches en tarissement et à réaliser une transition alimentaire en fin de tarissement avec un apport raisonné de calcium pendant cette période.

Nous proposons aussi un suivi de la reproduction. Les pathologies de la reproduction sont la cause d’un manque à gagner conséquent, aussi nous accompagnons les éleveurs dans la maîtrise de la reproduction de leur troupeau.

Lors de ces visites, nous réalisons des explorations vaginales et ovariennes vers 35 jours après saillie ou insémination artificielle. Les endométrites ainsi que les dysfonctionnements utérins et ovariens pourront ainsi être détectés et traités de façon opportune. Nous pouvons aussi confirmer les gestations avec un échographe portatif, à partir de 30 jours de gestation. Les vaches non gestantes peuvent aussi être examinées à l’aide de cet échographe portable, permettant parfois de comprendre les soucis d’infertilité.

Le suivi de vos vaches vous permet alors de faire des lots d’animaux de même stade de gestation, et ainsi de les complémenter ou encore de les vacciner au bon moment, ou d’entreprendre des plans de synchronisation de chaleurs si nécessaire. Il vous permet aussi de réformer ou d’engraisser précocément les vaches vides. Il vous permet aussi de mieux adapter leur alimentation si nécessaire en fonction de ces examens.