Prophylaxie & Suivi sanitaire
Nous sommes titulaires d’un mandat sanitaire, et dans ce cadre nous assurons les opérations de prophylaxie obligatoire des cheptels qui nous sont confiés. Nous sommes ainsi missionnés pour la veille sanitaire des maladies légalement réputées contagieuses ainsi que des maladies réglementées.
La qualité du suivi sanitaire repose sur la coordination des différents acteurs de la filière agricole : les services de l’état, les organisations agricoles et vétérinaires.
Cela concerne en milieu rural les bovins, ainsi que les ovins et caprins.
Tout élevage détenant au moins un bovin est soumis à la réglementation sanitaire. Les prophylaxies réglementaires bovines ont pour objectif la surveillance active de 4 Maladies : la brucellose, la tuberculose, la leucose et l’IBR.
Elles s’appuient sur diverses mesures :
- des dépistages réguliers sont effectués dans chaque cheptel, ainsi que des contrôles à chaque transaction de bovins entre élevages.
- lors d’avortement, la législation oblige l’intervention du vétérinaire sanitaire à fins de prélèvements et de recherches pour la surveillance de la brucellose.
- certaines vaccinations qui sont obligatoires (IBR) ou sous certification (FCO)
- chaque année est réalisée la Visite Sanitaire Bovine (VSB).
En cas d’épidémie ou de risque identifié supplémentaire, les actions appropriées sont organisées. L’hiver 2015 / 2016, la FCO (Fièvre Catharrale Ovine), qui peut aussi toucher les bovins, a nécessité de prendre des mesures sur le territoire métropolitain (interdictions de circulation selon les départements, vaccinations ou tests sérologiques).
Concernant les ovins et les caprins, les mesures de prophylaxie sanitaires consistent en des dépistages réguliers de brucellose sur une partie déterminée du troupeau. Le rythme des prises de sang dépend de la situation vis-à-vis de la brucellose ovine et caprine au cours des 10 années précédentes dans le département ainsi que du type de production. En Vendée, ce dépistage a lieu tous les dix ans, sauf pour les cheptels dont le lait est destiné à la fabrication de produits à base de lait cru.
Pour les élevages qualifiés officiellement indemne de brucellose, le nombre d’animaux à prélever est de 25 % avec un minimum de 50, plus tous les béliers et tous les boucs et tous les animaux achetés depuis la prophylaxie précédente.
La prophylaxie ovine et caprine passe aussi par une surveillance assidue lors de l’introduction d’animaux dans un cheptel. Une attestation sanitaire de provenance est obligatoire pour toute introduction d’animaux dans le cheptel, faute de quoi, un dépistage sérologique est obligatoire.
La France n’a connu aucun foyer de brucellose ovine et caprine depuis fin 2003 et la vaccination n’est plus pratiquée dans les départements depuis 2008 (sauf région PACA depuis 2010). 64 départements sont reconnus officiellement indemnes de brucellose des petits ruminants (Brucella melitensis) par la commission européenne. Mais même si la situation de la France est favorable, dans un contexte assaini, certains évènements récents (cas bovins en 2012, cas humains, …) montrent bien que sa réapparition en France ne peut pas être exclue et cela nécessite donc de rester vigilant.